Le Gouvernement inaugure le lycée Joseph C. Bernard
Financé à hauteur de 125,657,630.36 gourdes par le Fonds National de l’Education, ce nouvel établissement scolaire qui vient d’être inauguré par le Premier ministre de la République, le Dr Ariel Henry, rentre désormais dans le patrimoine éducatif et professionnel du pays. Situé sur la route de Frères à Pétion-Ville, le lycée Joseph Charles Bernard, en hommage à l’ancien éducateur et ministre de l’Education nationale, dispose d’une filière technique et professionnelle. « Pour la première fois, le système éducatif haïtien aura un baccalauréat technique », a garanti le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, lors de cette cérémonie.
C’est en présence du chef du gouvernement, le Dr Ariel Henry, accompagné des membres de son cabinet, du ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, du directeur général du Fonds national de l’Education, Jean Ronald Joseph, des cadres du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, de la fille de Joseph Charles Bernard, Madame Geneviève Ginette Bernard Vivien, et des élèves du lycée de la commune de Pétion-Ville que le lycée de Frères a connu son inauguration le lundi 9 janvier 2023.
Dans les pas de Joseph C. Bernard
Dans son allocution, le Premier ministre a souligné que la création du lycée technique et professionnel de Frères s’inscrit dans la modernisation des écoles publiques mais aussi dans la continuité de la réforme Bernard. « Joseph C. Bernard avait prévu une école secondaire technique et professionnelle au-delà du secondaire général rénové. Comme son nom l’indique, cette école publique est une illustration de la réforme éducative […] Il y a une petite révolution qui s’annonce avec la formation de jeunes qui ont l’option d’un baccalauréat technique et qui seront mieux préparés à affronter les défis du monde moderne et de notre chère Haïti qui a tant besoin de ressources qualifiées… », s’est réjoui le Dr Ariel Henry.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a annoncé l’inauguration d’autres écoles dans le pays et le lancement des travaux de construction de nouvelles infrastructures scolaires dans le grand Sud. « Vingt-quatre nouveaux bâtiments scolaires sont déjà prêts à être inaugurés à travers le pays. C’est aussi l’occasion de vous informer du démarrage des chantiers des quinze établissements scolaires du grand Sud, c’est-à-dire des onze écoles nationales et de quatre lycées. Ce démarrage débutera au cours du mois de janvier 2023 grâce au financement du Fonds national de l’Education », a annoncé le PM Ariel Henry.
De son côté, le ministre de l’Education nationale de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, a fait savoir qu’un grand pas a été franchi dans l’application du curriculum du ministère de l’Education. « Ce tout premier lycée technique et professionnel du pays offre une formation en tronc commun au cours des deux premières années, puis une spécialisation de deux ans supplémentaires dans une compétence du futur », a fait savoir le titulaire du MENFP.
M. Manigat a ajouté plus loin que la création du lycée technique et professionnel de Frères rejoint pleinement la vision de l’ancien ministre de l’Education nationale Joseph Charles Bernard. « Cette école a été le rêve de Joseph C. Bernard. En effet, il a pris un décret dans lequel les mêmes chances de réussite sont accordées à tout le monde », a rappelé le ministre Manigat.
Présente à la cérémonie d’inauguration, la fille de Joseph C. Bernard, Mme Geneviève Ginette Bernard Vivien, se réjouit de voir le gouvernement réaliser la vision de son père. « Même après avoir quitté le ministère de l’Education nationale, mon papa allait consacrer le reste de sa vie à l’alphabétisation des enfants et des personnes âgées dans les communes de Cité Soleil, Croix-des-Bouquets et un peu partout dans la province », s’est souvenue madame Vivien.
De son côté, la représentante des élèves, Kenania Dugastin, a supplié les « acteurs » donner aux enfants la chance d’aller à l’école. « Nous ne voulons perdre aucun autre jour de classe cette année. S’il vous plaît, ne vous attaquez ni aux écoles, ni aux enfants. Silvouplè, ban nou chans sa a, kite lekòl mache », s’écrie l’écolière, rappelant que chacun doit contribuer à la réussite de cette institution.
Le lycée de Joseph C. Bernard, expression d’une gestion transparente des fonds publics
Pour le directeur général du Fonds national de l’Education, Jean Ronald Joseph, la construction du lycée technique et professionnel Joseph C. Bernard est la preuve irréfutable de la nécessité d’avoir des institutions comme le Fonds national de l’Education (FNE). « Sur instruction du gouvernement et à l’initiative du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, le FNE a financé les travaux de construction de ce bâtiment… », a précisé le numéro un du Fonds National de l’Éducation tout en indiquant les spécifications techniques de l’établissement scolaire.
Dans la foulée, Jean Ronald Joseph en a profité pour remercier les compatriotes de la diaspora grâce à la contribution desquels ce prélèvement a pu être collecté. « Lajan ki konstwi lise Joseph C. Bernard la se taks dola senkant lan ($1,5) ak taks yo pran sou apèl entènasyonal yo », a tenu à préciser le numéro un du FNE.
Notons que ce nouveau bâtiment scolaire dont la construction a été financée par le Fonds national de l’Education couvre 650 mètres carrés sur un terrain de 4 600 mètres carrés. Il comprend deux étages comprenant 12 salles au total réparties comme suit : 9 salles de cours ; une salle informatique équipée d’une trentaine d’ordinateurs, tous connectés à internet ; 2 salles réservées aux affaires administratives. Le lycée est aussi équipé de deux blocs sanitaires et d’un espace de logement pour le gardien ; des rampes pour faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite. Sa capacité est d’environ 500 élèves.
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